- tentacule
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• 1767; lat. mod. tentaculum, de tentare « tâter, palper »♦ Zool. Appendice allongé et souple, servant généralement au tact et à la préhension (chez les infusoires, les vers, les mollusques).♢ Cour. Bras des céphalopodes (poulpes, calmars), organes allongés munis de ventouses. Les tentacules de la pieuvre. — Fig. (⇒ tentaculaire).tentaculen. m. ZOOL Appendice allongé et mobile, plus ou moins armé, dont sont munis divers invertébrés (cnidaires, cténaires, céphalopodes, etc.), et qui leur sert d'organe tactile, préhensile, locomoteur, etc.⇒TENTACULE, subst. masc.ZOOL. Prolongement charnu, mobile mais non articulé, souvent muni de ventouses et servant d'organe tactile, préhensile ou locomoteur à certains animaux comme les Infusoires, les Vers, les Mollusques; bras des Céphalopodes (poulpes, calmars). Cet œil est situé à l'extrémité d'un tube charnu, nommé corne ou tentacule, qui peut rentrer en entier dans la tête, ou qui peut en sortir en se déroulant comme un doigt de gant (CUVIER, Anat. comp., t. 2, 1805, p. 435). Et c'est ainsi qu'il faut interpréter tant de réussites organiques qui s'imposent à l'admiration stupéfaite du biologiste (...) les étamines basculantes des sauges, le tentacule maxillaire du petit papillon qui féconde les yuccas (J. ROSTAND, La Vie et ses probl., 1939, p. 179).Rem. En dépit de son « e » terminal, tentacule est masc., mais beaucoup d'aut. le considèrent comme fém.: La pieuvre, dont les tentacules gluantes sortent et rentrent alternativement (LÉVI-STRAUSS, Anthropol. struct., 1958, p. 216).— P. anal. Deux grues projetaient leurs tentacules au-dessus de ce matériel, s'en emparaient, le balançaient dans l'air puis, avec un bruit de chaînes, le déposaient à pied d'œuvre (DABIT, Hôtel Nord, 1929, p. 243).— P. métaph. ou au fig. Et nous descendions vers notre chambre, emportant pour le grand voyage du demi-sommeil cette connaissance d'un monde où la pierre mystérieuse coule sans fin parmi les eaux comme dans l'espace ces tentacules de lumière qui plongent mille ans pour nous parvenir (SAINT-EXUP., Courr. Sud, 1928, p. 62). Du moins apparaîtrait-elle ainsi, cette première vie religieuse, un composé de roses artificielles et de musiques, si elle ne projetait jusqu'au fond de son cœur d'enfant, comme autant de tentacules despotiques et fouillantes, les premières gênes de la vie morale (MALÈGUE, Augustin, t. 1, 1933, p. 15).Prononc. et Orth.:[
]. Att ds Ac. dep. 1835. Étymol. et Hist. 1767 (E.-L. GEOFFROY, Traité sommaire des coquilles, p. 12). Dér. sav. du lat. tentare (temptare) « toucher, tâter ». Fréq. abs. littér.:115. Bbg. DAUZAT Ling. fr. 1946, p. 42.
tentacule [tɑ̃takyl] n. m.ÉTYM. 1767; lat. mod. tentaculum, dér. de tentare « tâter, palper ».❖♦ Organe saillant, allongé et souple (⇒ Appendice), servant généralement au tact et à la préhension (chez les infusoires, les vers, les mollusques). Spécialt. Chez les Décapodes (seiches, calmars), se dit des deux organes préhensiles les plus longs. — Cour. Bras des céphalopodes (poulpes, calmars)…, organes allongés munis de ventouses. || Les tentacules d'une pieuvre.0 Ces lanières, pointues à leur extrémité, allaient s'élargissant comme des lames d'épées vers la poignée. Toutes les cinq appartenaient évidemment au même centre. Elles marchaient et rampaient sur Gilliatt (…) Brusquement une large viscosité ronde et plate sortit de dessous la crevasse. C'était le centre; les cinq lanières s'y rattachaient comme des rayons à un moyeu; on distinguait au côté opposé de ce disque immonde le commencement de trois autres tentacules, restés sous l'enfoncement du rocher (…) Gilliatt reconnut la pieuvre.Hugo, les Travailleurs de la mer, II, IV, I.♦ Par compar. || Jeter ses bras comme des tentacules (→ Agripper, cit. 3). || Ville qui étend des tentacules. ⇒ Tentaculaire.❖DÉR. et COMP. Tentaculaire, tentaculifère, tentaculiforme.
Encyclopédie Universelle. 2012.